lundi, mars 26, 2007

Neverwhere

Dernier livre terminé ce WE recommandé par un ami d'un ami (décidément) : Neverwhere de Neil Gaiman


L'histoire
Une rue de Londres, un soir comme un autre. La jeune fille gît devant lui sur le trottoir, face contre terre, l'épaule ensanglantée. Richard la prend dans ses bras, elle est d'une légèreté surprenante. Et quand elle le supplie de ne pas l'emmener à l'hôpital, il a le sentiment de ne plus être maître de sa volonté. Dès le lendemain, elle disparaît et, pour Richard, tout dérape : sa fiancée le quitte, on ne le connaît plus au bureau, certains, même, ne la voient plus... Le monde à l'envers, en quelques sorte. Car il semblerait que Londres ait un envers, la " ville d'En Bas ", cité souterraine où vit un peuple d'une autre époque, invisible aux yeux du commun des mortels. Un peuple organisé, hiérarchisé, et à la tête duquel les rats jouent un rôle prépondérant. Plus rien ne le retenant " là haut ", Richard rejoint les profondeurs.

Un petit extrait
Richard resta figé sur place, au milieu de la cohue, buvant des yeux le spectacle. C'était du pur délire. Sur ce point, aucun doute. C'était bruyant, c'était vulgaire, c'était fou et c'était, par bien des aspects, tout à fait fabuleux. Les gens discutaient, marchandaient, criaient, chantaient. Ils vantaient et présentaient leurs denrées, et en clamaient la supériorité. De la musique jouait - une dizaine de mélodies différentes sur une vingtaine d'instruments différents, pour la plupart improvisés, imperfectibles et improbables. Richard huma des relents de nourriture. Toutes sortes de provendes : le fume des currys et des épices semblait prédominer avec, en toile de fond, l'odeur de la viande grillée et des champignons. [...] Tout le monde achetait. Tout le monde vendait. Richard écouta les cris du marché en commençant à déambuler dans la foule.
- Ils sont beaux, ils sont frais mes rêves. Cauchemars, cauchemars, première qualité ! Venez acheter mes beaux cauchemars.
- Aux armes ! Armez-vous ! Défendez votre cave, votre caverne ou votre terrier ! Vous voulez leur taper dessus ? On a ce qu'il faut. Allez ma belle, approchez, venez par ici ...
- Cochonneries ! beugla une vieille obèse dans l'oreille de Richard quand il passa devant son étal malodorant. Détritus ! poursuivit-elle. Ordures ! Fange ! Immondices ! Servez-vous ! Tout est cassé et abîmé ! Saloperies, saletés et vieux tas de merde. Allez, allez, faites vous plaisir.
...

Mon avis
Sans être spécialiste de SF j'ajouterais une branche aux lauriers que l'on décerne à neverwhere. J'ai bien aimé autant grâce au confort de lecture que par l'histoire, une sorte de conte urbain et moderne, qui prend le lecteur dès les premières pages.
Je ne connais pas assez Neil Gaiman mais on ressent la volonté d'une certaine mise en scène cinématographique. J'imagine bien ça dans un univers à la croisée entre Sin City
et Dark City (pour Croup et Vandemar que j'ai adoré !!).

J'ai commencé De bons présages écrit en collaboration avec Terry Pratchett (le style d'écriture est totalement différent, peut-être le style à la Terry Pratchett, en tou cas plus difficile à rentrer dedans je trouve mais quand on y est on ne le lâche plus !) et je compte entamer Dans le scriptorium de Paul Auster (aide au concours de l'ENJMIN oblige), des avis bientôt.

2 Comments:

Blogger ced said...

Neil Gaiman est mon dieu.

Nerverwhere est le premier roman que j'ai lu de lui, la claque pour moi !

Depuis je les achète tous à leurs sorties, et je me les suis tous fait dédicacer, vu que je l'ai rencontré ^^

Mais mon bouquin préféré reste "miroirs et fumées", son recueil de nouvelles.

26 mars 2007 à 21:37  
Blogger Olivier, le motard brouillon said...

Ah ben c'est du propre : Marcus a encore perverti une jeune femme qui va maintenant lire du Neil Gaiman...

Je vais plus jamais oser te présenter mes collègues.

(Un avis sur MirrorMask, le film fait par Neil Gaiman ?) ;)

29 mars 2007 à 00:22  

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